Les quartiers inondés pourraient être rasés et rendus aux marais
Rendre à la nature les quartiers inondés par la tempête Xynthia : l'hypothèse est sérieusement envisagée, alors que le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, a interdit toute construction à La Faute-sur-Mer et Aiguillon-sur-Mer, où 174 édifices font l'objet d'arrêtés de péril. D'après nos informations, le Conservatoire du littoral a déjà été approché pour prendre part à une mise au vert qui s'annonce coûteuse et conflictuelle. Lire la suite l'article
Le secrétaire d'Etat au logement a souligné, mercredi 10 mars, que la reconstruction de maisons ne sera pas autorisée 'dès lors qu'il y a mise en danger de la vie de personnes'. Selon Benoist Apparu, l'Etat interviendra 'en rachetant la maison, de gré à gré ou même, s'il le faut, par expropriation'.
'Dans les quinze jours qui viennent, nous allons faire un microzonage, délimiter les zones sur lesquelles on ne veut pas de reconstruction', a précisé M. Apparu, estimant qu'il ne fallait pas prendre de risque dans 'la cuvette de La Faute-sur-Mer'. 'Cet épicentre de la tragédie doit être restitué à sa vocation naturelle de marais', a ajouté le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers.
Le 'microzonage' risque de prendre une ampleur problématique. Le plan de prévention des risques d'inondation (PPRI), élaboré par la préfecture de Vendée en 2008 et en discussion depuis, devrait être désormais rapidement mis en oeuvre. Or ce plan place en zone rouge, inconstructible, la majeure partie de La Faute-sur-Mer et 250 maisons de la pointe de L'Aiguillon. A Charron, en Charente-Maritime, où n'existe aucun PPRI, 'je ne serais pas surpris que la préfecture inscrive en rouge tout ce qui a été inondé, soit environ 200 maisons', indique le maire, Jean-François Faget.